Par son aspect allégorique et sa portée politique, il a été fréquemment choisi comme symbole de la République française ou de la démocratie.
La scène n'est pas précisément localisée. Seules les tours de la cathédrale Notre-Dame indiquent qu'elle se situe à Paris près de la Seine. C’est l’assaut final. La foule converge vers le spectateur, dans un nuage de poussière, brandissant des armes. Elle franchit les barricades et éclate dans le camp adverse. A sa tête, quatre personnages debout, au centre une femme. Déesse mythique, elle les mène à la Liberté. A leurs pieds gisent des soldats. L’action s’élève en pyramide, selon deux plans: figures horizontales à la base et verticales, gros plan faisant saillie sur le fond flou. L’image s’érige en monument. La touche emportée et le rythme impétueux sont contenus, équilibrés. Eugène Delacroix réunit accessoires et symboles, histoire et fiction, réalité et allégorie. Il compose la scène à l'encontre des principes de la peinture de guerre auxquels les scènes de combats des révolutions de 1830 et 1848 se sont conformés. Les insurgés font face au spectateur, le dominent et marchent sur lui. Le tableau glorifie le peuple citoyen ‘noble, beau et grand’. Historique et politique, il témoigne du dernier sursaut de l’Ancien Régime et symbolise la Liberté et la révolution picturale. Réaliste et novateur, le tableau fut rejeté par la critique, habituée à voir célébrer le réel par des concepts. Le régime de Louis-Philippe dont elle saluait l’avènement, le cacha au public. Si vous aimez cette peinture, cliquez sur ce lien pour l'admirer et l’acheter – http://bit.ly/1Mm3rXl
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