Mécène et historien d’art, Ash K. Prakash assemblait cette collection depuis quarante ans, et le musée nommera l’un de ses espaces d’exposition à son nom pour les 25 prochaines années.
James Wilson Morrice est considéré comme l’un des peintres canadiens les plus influents de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Né à Montréal, il s’établit en France à partir de 1890, où il passera le reste de sa vie. Il représentait des scènes de la vie moderne à Paris, rues, marchés, cafés et parcs de la capitale française, tout en s’intéressant aux paysages de Bretagne, de Normandie, d’Italie, d’Afrique du Nord. Selon le musée, il est le premier artiste canadien à «acquérir une reconnaissance internationale enviable, chef de file du postimpressionnisme au Canada». Morrice était un peintre de lumière, déjà avant de s'établir en France. Qu'un peintre anglopone ait choisi la France comme comme domicile est déjà surprenant. Qu'un peintre canadien secoue le classissisme européen au point d'y susciter toute la vague cubiste et surréaliste est une découverte de la puissance de la vision canadienne des choses que toute l'europe a essayé depuis de subjuguer. Il n'en restera pas moins qu'au départ, c'est la confrontation entre la vision géométrique des choses, européenne, et la vision synoptique des choses, canadienne qui a donné lieu à tout le courant culturel du XXème siècle (années 1900) en peinture et pour une grande partie de la littérature. C'est la synthèse de ces deux courants qui est à la source du français canadien. Le Musée des beaux-arts du Canada abritait depuis déjà longtemps la plus importante collection d’oeuvres de Morrice, et ce don vient évidemment enrichir cette collection de façon considérable. Le musée présentera une exposition spéciale sur ce don en 2017, et il prévoit pour 2019 une rétrospective majeure sur l’oeuvre de Morrice, qui comprendra une tournée internationale.
Suivez ce lien pour admirer les tableaux de James Wilson Morrice – http://bit.ly/1RIsr0N
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